antivivisectionnisme • définition
L’antivivisectionnisme désigne l’opposition morale, éthique et scientifique à l’utilisation d’animaux vivants pour des expériences de laboratoire. Ce mouvement milite pour l’abolition de la vivisection au profit de méthodes alternatives substitutives.
Définition détailée
Être antivivisectionniste, c'est refuser que l'animal soit considéré comme un simple outil de laboratoire. Concrètement, c'est s'opposer aux tests (médicaux, cosmétiques, toxicologiques) pratiqués sur des êtres sensibles (souris, chiens, singes, etc.) et exiger le développement de méthodes qui ne nécessitent pas de souffrance animale. C'est un mouvement qui dit :
Étymologie : vivus & sectio
Le terme est construit sur le latin vivus (vivant) et sectio (couper), précédé du préfixe d'opposition anti-. Historiquement, la « vivisection » désignait l'acte d'opérer un animal non anesthésié pour en étudier le fonctionnement. Le mouvement naît véritablement au XIXe siècle, en réaction aux pratiques de physiologistes comme Claude Bernard. D'abord porté par des figures littéraires (Victor Hugo en France, les suffragettes en Angleterre) au nom de la compassion, le terme a évolué. Aujourd'hui, il ne désigne plus seulement l'opposition à la chirurgie à vif (interdite ou strictement encadrée), mais englobe la contestation de toute expérimentation animale invasive.
Enjeux sociétaux
L'antivivisectionnisme a forcé la science et la loi à évoluer. C'est sous cette pression qu'est née la règle des 3R (Remplacer, Réduire, Raffiner), aujourd'hui pilier de la réglementation européenne.
Légal : Interdiction des tests cosmétiques sur les animaux dans l'UE (2013).
Scientifique : Le débat s'est déplacé. Les militants soulignent désormais le manque de fiabilité du "modèle animal" pour prédire la biologie humaine (taux d'échec élevé des médicaments passés de la souris à l'homme).
Opinion de l'équipe Wikipaw
Chez Animalert, nous pensons que l'antivivisectionnisme moderne doit être un accélérateur d'innovation. S'opposer ne suffit plus ; il faut proposer. Nous soutenons massivement le développement des « NAMs » (New Approach Methodologies) : organes sur puce, modélisation informatique (in silico) et cultures cellulaires 3D. Pour nous, la science du futur est éthique. Une découverte obtenue au prix de la souffrance d'un être sensible est une victoire au goût amer. Notre rôle est de financer et visibiliser ces technologies qui rendront, à terme, la cage de laboratoire obsolète.